« J’ai encore aujourd’hui le souvenir vif de la première manifestation de l’endométriose, il y a près de dix ans. Alors adolescente, je ne comprenais pas cette vague de douleur, d’inconfort et de malaise inédite.
Tous les poncifs y sont passés, de « oui toutes les femmes de notre famille souffrent pendant cette période » à « oui, mais vous êtes adolescente, cela se calmera à l’âge adulte ».
Je me suis retrouvée soudainement clouée au lit pendant 1 semaine, incapable de me rendre au collège, ayant peur de ce qui m’arrivait et trouvant cela injuste qu’aucune personne du corps médical n’essaie de trouver la cause de mes désagréments.
La solution que l’on m’a apportée ? Une pilule contraceptive. À l’aube de mon entrée en Seconde. Non continue, car je « devais me responsabiliser vis-à-vis de mon cycle menstruel. », car oui, visiblement nous pouvons mettre nos organes reproducteurs au diapason pendant nos règles visiblement…
Le nombre de vêtements tâché, de chaises souillées, la honte, l’incompréhension.
Et ce fut comme cela pendant des années. Jusqu’à ce qu’une énième poussée à la sortie du confinement du printemps 2020 me fasse pousser une énième porte. La bonne. Ça y est, on me croyait.
J’ai découvert le monde formidable (non) du milieu de l’imagerie médicale, qui a repoussé encore plus mon diagnostic, pour que ENFIN une réponse : endométriose et adénomyose.
Aujourd’hui, la médecine n’a toujours pas de solution pour moi et mon état de santé, l’administration ne me reconnaît toujours pas comme malade, mais j’ai enfin les mots sur mes douleurs. »